Analyse clinique de 19 cas d’infections vulvaires de l’adulte à streptocoque du groupe groupe A (Streptococcus pyogenes) - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les infections périnéales à streptocoque du groupe A sont bien décrites chez l’enfant mais rarement rapportées chez l’adulte. L’objectif principal de notre étude était de décrire les caractéristiques cliniques de l’infection vulvaire à streptocoque A (IVSGA) de l’adulte.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une analyse rétrospective des dossiers et des photos des patientes vues dans trois consultations spécialisées en pathologie vulvaire à Paris (MMB, SB, JW). Les patientes incluses avaient une IVSGA confirmée bactériologiquement L’âge, les caractéristiques cliniques et la réponse au traitement étaient analysés.
Observations |
Dix-neuf cas d’IVSGA ont été identifiés.
Résultats |
L’âge moyen au diagnostic était 52,2 ans. Les principaux symptômes étaient la douleur (11), le prurit (9), les brûlures (4), et les leucorrhées inhabituelles (10). Les principaux sites infectés étaient les suivants : vulve (1) ; vulve et anus (1) ; vulve et vagin (9) ; vulve, vagin et anus (8). Les signes physiques étaient un érythème symétrique (14), un suintement (3), un œdème (6), des fissures (6). Dix patientes avaient une pathologie sous-jacente : psoriasis (6), lichen scléreux (2), maladie de Paget extra-mammaire (1), vitiligo (1). Dix patientes étaient en contact avec des enfants en bas âge. Dans seulement trois cas un prélèvement de la famille était réalisé. Il s’agissait du conjoint. Deux avaient un prélèvement positif (gorge et pénis). Seize patientes bénéficiaient d’un traitement par bétalactamine (pénicilline A, M ou céphalosporine), deux par synergistine et une par quinolone pour une durée variant de 7 à 15jours. Cinq patients présentaient une récurrence des symptômes nécessitant une deuxième ligne de traitement.
Discussion |
Dans la majorité des cas (17/19) une atteinte vaginale était associée. Cette atteinte vaginale était asymptomatique chez 7 patientes. La description clinique était similaire à celle de l’infection de l’enfant : érythème symétrique, fissures, œdème, suintement. Plus de la moitié de nos patients avaient une pathologie dermatologique sous-jacente qui a pu favoriser l’infection. Enfin, la présence de deux prélèvements positifs sur 3 réalisés chez les maris suggère une contamination sexuelle, en particulier oro-génitale. La proximité avec des enfants en bas âge, suggère également une contamination familiale.
Conclusion |
Une IVSGA doit être suspectée devant un érythème symétrique suintant œdemateux ou fissuraire. Une infection vaginale associée et une pathologie dermatologique sous-jacente (en particulier le psoriasis) doivent être recherchées. L’épidémiologie des IVSGA devrait être mieux étudiée. La recherche d’un foyer de SGA dans l’entourage (enfants, conjoint) semble souhaitable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Streptococcus pyogenes, Vaginite, Vulvite
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.121. |
Vol 145 - N° 12S
P. S114-S115 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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